Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, s’est exprimé mercredi 25 septembre à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU. Dans son intervention, celui-ci a demandé des sanctions internationales contre le Rwanda qu’il accuse de mener une guerre dans l’est de son pays. Il a aussi lancé un appel à la création de deux sièges permanents au Conseil de Sécurité pour le continent africain, une question de « justice » selon lui.
Dans son discours à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York, le président de la République démocratique du Congo,Félix Tshisekedi, a réclamé mercredi 25 septembre à la communauté internationale des « sanctions ciblées » contre leRwanda qu’il accuse de soutien à la rébellion du M23 dans l’est de son pays.
« La situation dans l’est de la République démocratique du Congo est particulièrement préoccupante. La résurgence du groupe terroriste du M23 soutenue par le Rwanda a provoqué une crise humanitaire sans précédent avec près de 7 millions de déplacés internes , a-t-il notamment déclaré. Cette agression constitue une violation majeure de notre souveraineté nationale. Nous appelons la communauté internationale à condamner fermement ces actes et à imposer des sanctions ciblées contre le Rwanda pour son rôle déstabilisateur et néfaste »
Le Président Tshisekedi exige « le retrait immédiat et inconditionnel des troupes rwandaises » du territoire congolais.
« Le terrorisme dans l’est de la RDC est étroitement lié au pillage et à l’exploitation illégale de nos ressources naturelles ».
Région en particulier riche en minerais, l’est de la RDC est depuis 30 ans le théâtre de violences de groupes armés locaux ou étrangers issus, pour beaucoup, des guerres régionales des années 1990. Si la RDC, les Etats-Unis ou la France accusent régulièrement le Rwanda de soutenir le M23, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est lui récemment contenté de condamner le « soutien militaire étranger » apporté au M23 et à d’autres groupes armés et à réclamer le retrait immédiat de « toute partie extérieure » au territoire, mais sans nommer personne. Le dernier rapport des experts mandatés par l’ONU pour surveiller les sanctions visant la RDC assurait avoir des preuves d’interventions directes et de renforts des forces armées rwandaises aux côtés du M23 dans l’est congolais.
Mercredi, Félix Tshisekedi s’est par ailleurs inquiété de la « menace sérieuse » que le terrorisme représente désormais aussi pour l’Afrique, évoquant notamment le groupe Etat islamique. Il a plaidé :
« Le terrorisme qui sévit dans l’est de notre pays est étroitement lié au pillage et à l’exploitation illégale de nos ressources naturelles, a-t-il noté. Ces activités criminelles alimentent l’insécurité et financent les groupes armés, exacerbant les conflits dans la région des Grands Lacs. Par conséquent, il est impératif que les Nations unies envisagent des sanctions sévères contre les acteurs responsables de ces crimes économiques afin de briser ce cercle vicieux ».
« Nous, Africains, tenons à cette exigence avec la plus grande détermination »
Enfin, le président congolais a aussi appelé de ses voeux la création de deux sièges permanents pour l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations unies.
« En tant que principal décideur au sein de l’ONU, cet organe doit intégrer des représentants africains parmi ses membres permanents avec toutes les prérogatives qui leurs sont reconnues, notamment le droit de veto pour garantir une juste représentation géographique. Il s’agit là d’une question de justice pour un continent dont le rôle dans les affaires internationales ne cesse de croître. Nous, Africains, tenons à cette exigence avec la plus grande détermination »_,« Le terrorisme qui sévit dans l’est de notre pays est étroitement lié au pillage et à l’exploitation illégale de nos ressources naturelles, a-t-il noté. Ces activités criminelles alimentent l’insécurité et financent les groupes armés, exacerbant les conflits dans la région des Grands Lacs. Par conséquent, il est impératif que les Nations unies envisagent des sanctions sévères contre les acteurs responsables de ces crimes économiques afin de briser ce cercle vicieux ».
Par RFI avec AFP via Mambasa News