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Mambasa : Dilemme autour de la construction du stade Mirindi : peut-on parler de la puissance des particuliers ou de la faiblesse des autorités ? (Analyse)

Le 13 janvier dernier, l’administrateur policier du territoire de Mambasa (Ituri) lançait les travaux de construction de la clôture du stade Tata Mirindi, en présence des chefs coutumiers, des sportifs et de certains habitants. C’est la fondation Aimé Teza qui est chargé de l’exécution de ces travaux qui devraient techniquement durer environ trois (3) mois. Aujourd’hui, rien n’avance mais, pourquoi ?

L’étendue du stade Tata Mirindi

Le stade Tata Mirindi est situé en plein cœur de Mambasa centre, dans l’entité de Mirindi du groupement Nyangwe en chefferie de Mambasa. Il est limité à l’Est par le bureau de l’administrateur du territoire séparé par la route nationale numéro 44, à l’ouest par les maisons des habitants, au nord, par l’hôtel Maboville, le bureau de la FEC et d’autres particuliers et au sud, par la résidence de l’administrateur du territoire.

Ce stade qui est vieux de plusieurs décennies, est à ces jours spolié par plusieurs habitants, les uns ayant des titres et d’autres non. Il y a même la présence de l’hôtel dénommé Maboville juste à la limite du stade. Une question qui revient toujours : ces gens sont-ils en-dehors ou au sein de la concession du stade Tata Mirindi ?

D’après plusieurs sources contactées ayant requis l’anonymat, la concession du stade conformément au plan cadastral antérieur, va jusqu’au rond-point AJADEM sur la rue 100 mètres. En consultant le nouveau plan mis à la disposition de la fondation Aimé Teza, la concession du stade est réduite à près d’une centaine de mètres.

Dilemme !

Le 28 février dernier, le président ad intérim de la fondation Aimé Teza plaidait auprès des services de tutelle pour accélérer le processus de déguerpissement des personnes ayant spolié la concession du stade conformément au nouveau plan. Un appel qui est resté « lettre morte ».

Face à la résistance, le chef des travaux Ngoma Héritier avait même suspendu les travaux :

“Je suspend momentanément les travaux de construction de la clôture du stade Tata Mirindi. Mais on ne comprend pas, pourquoi certaines personnes font gros dos de ne pas céder et permettre l’équipe technique de bien mener son travail sur terrain ” , avait-il déclaré.

A la suite de l’annonce de cette suspension momentanée des travaux, les structures des jeunes du territoire de Mambasa ont pris l’initiative d’aller voir les autorités pour en savoir un peu plus. A l’issue des assises tenues le 4 mars dernier, toutes les parties se sont convenues pour reprendre les travaux.

Les promesses non tenues des autorités

L’administrateur policier du territoire de Mambasa le commissaire supérieur principal Matadi Muyampandi Jean-Baptiste a affirmé avoir trouvé la solution et a chargé le chef de la chefferie de Mambasa pour en parler avec ceux qui ont spolié la concession du stade Tata Mirindi.

Pour sa part, le chef de la chefferie M. Sweli Shafiko Tubi a promis causer avec les concernés afin que les travaux puissent continuer sans aucun problème.

Hélas ! Personne parmi les ciblés n’a encore accepté de céder plus dix (10) jours après, ne promettant aussi rien. Cette situation met un frein à la construction de la clôture du stade Tata Mirindi.

Peut-on parler de la puissance des particuliers ou de la faiblesse des autorités ?

Est-ce que ces particuliers sont-ils puissants ? Oui, on peut le dire car, on y observe deux catégories des puissants : les uns sont riches, fortunés alors que les autres seraient soutenus par certains députés nationaux élus du territoire de Mambasa, confirment diversent sources.

Du côté des autorités, peut-on dire qu’elles accusent de la faiblesse face à ces « puissants particuliers ? ». C’est un peu difficile de l’affirmer. Certaines autorités contactées disent qu’il n’est pas acceptable de déguerpir instantanément des gens si ces derniers n’ont pas d’alternative où aller.

A retenir

Pour l’instant, ce qui est sûr est que, la fondation Aimé Teza ne veut pas construire par échéances. Cette position est largement encouragée par les structures des jeunes ainsi que les sportifs de Mambasa qui souffrent de manque de manque d’infrastructures.

Les autorités ont tous les regards des jeunes tournés vers elles pour statuer sur ce cas délicat une fois pour toutes. Dossier à suivre…

Ismaël Masiya Akilimali

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