Très attendu depuis la détérioration de la situation sécuritaire à l’Est de la République démocratique du Congo, le Chef de l’État Félix Tshisekedi s’est enfin exprimé dans la nuit de mercredi 29 janvier 2025. La presse en ligne est revenue ce jeudi sur le discours du président de la république et aussi, situation sur terrain.
Le média en ligne actualite.cd note que le Chef de l’État a lancé un appel à la mobilisation générale pour un soutien de tous les ordres aux FARDC afin de faire face à ce qu’il qualifie d’ “agression barbare du Rwanda ”.
« J’appelle donc la nation entière hommes et femmes, jeunes et vieux, acteurs politiques, opérateurs économiques, membres de la société civile, confessions religieuses, artistes et sportifs à se mobiliser, à faire bloc derrière les FARDC et à contribuer, chacun à son niveau, à l’effort », a-t-il déclaré.
Le président de la RDC a néanmoins pointé du doigt, mercredi soir, la communauté internationale, relaye lemonnde.fr. « Votre silence et votre inaction [face à] la barbarie du régime de Kigali (…) constituent un affront » à la RDC, a-t-il lancé.
mediacongo.net titre à sa une, « agression rwandaise : le Président Félix Tshisekedi instruit le gouvernement à réduire le train de vie des institutions et de leurs animateurs ».
Le chef de l’État, poursuit le média, a également invité le secteur privé à jouer un rôle actif dans cet effort collectif.
Profitant de son intervention, Félix Tshisekedi a exhorté la jeunesse congolaise, “pilier et espoir du pays”, à répondre massivement à l’appel de la patrie. “Chaque jeune Congolais prêt à défendre son pays a une place au sein de nos forces armées”, a-t-il déclaré.
De son côté, radiookapi.net précise que le Chef de l’Etat Felix Tshisekedi a invité, mercredi 29 janvier, les Congolais à faire preuve de résistance et surtout de résilience face à l’aggravation sans précédente de la situation sécuritaire dans l’Est du pays.
Le Président de la République note qu’il partage sa douleur et son indignation face à ces attaques barbares contre la République mais également une offensive à l’histoire et à la dignité de notre peuple.
Cependant, le président de la République dit privilégier la voie du dialogue mais avec lucidité, car tout en restant fermement résolus à défendre notre territoire et notre souveraineté par tous les moyens nécessaires.
La situation sur terrain reste toujours préoccupante
Le média français rfi.fr indique que dans l’est de la RDC, la situation demeure précaire dans la ville de Goma où la présence de combattants du M23 est visible. Après trois jours de combats entre les rebelles du M23 soutenu par le Rwanda et l’armée congolaise et ses alliés, la ville tente de renaître.
Mercredi, certains habitants de la ville sont sortis pour s’enquérir de la situation et constater les dégâts. Et face au manque de tout, nombreux sont ceux qui se sont rendus au Rwanda pour obtenir des vivres introuvables dans la capitale du Nord-Kivu.
Pour ledevoir.com, la grande ville de l’est de la RDC, Goma, est quasiment aux mains du M23 et des troupes rwandaises après une offensive éclair de quelques semaines, mais le président congolais, qui s’est exprimé dans la nuit de mercredi à jeudi, a refusé de s’avouer vaincu.
L’avancée fulgurante sur la cité de plus d’un million d’habitants a suscité de nombreux appels de la communauté internationale à cesser les combats. L’ONU, les États-Unis, la Chine, l’Union européenne et l’Angola ont aussi demandé au Rwanda de retirer ses troupes. Le Pape a dit prier « pour le rétablissement de la paix et de la sécurité ».
Le M23 avance en provenance de Kalungu, Makelele et Karango alors qu’ils avaient déjà conquis Minova, Lumbishi, Numbi et d’autres localités, relaye actualite.cd.
L’occupation de Kiniezire et de Mukwidja intervient dans un contexte de tension marqué par la prise de la ville de Goma par les rebelles.
Au mépris de la pression internationale qui s’accroît, le M23 a ouvert, mercredi, un nouveau front s’emparant, selon des sources locales, des villages de Kiniezire et Mukwidja dans la province du Sud-Kivu, voisine de celle du Nord-Kivu dont Goma est la capitale, a écrit lemonde.fr. Avec cette nouvelle avancée, que ni l’armée congolaise, ni le gouvernement de Kinshasa n’ont confirmée, la capitale provinciale de Bukavu et l’aérodrome non loin pourraient se retrouver menacés.
C’est tout pour ce jeudi 30 janvier 2025, merci à vous chers lecteurs.
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