Fin 2021, 8 Rwandais jugés par le Tribunal Pénal International pour le Rwanda dans le cadre du génocide de 1994 certains ont purgé leur peine, d’autres ont été acquittés arrivaient au Niger, suite à un accord entre Niamey et la justice internationale. Les familles de ces Rwandais dont deux sont décédés depuis au Niger cherchent depuis longtemps un autre pays d’accueil. Un document diffusé cette semaine sur les réseaux sociaux indique que la RDC serait prête à les accueillir. « Fake news », répond Kinshasa. Mais le Rwanda affirme que des tractations ont bien commencé.
Les autorités congolaises affirment que le document qui circule sur les réseaux sociaux est un faux. Ce document, intitulé « mandat spécial », aurait été délivré par le Directeur de cabinet du président congolais. On peut y lire qu’Ali Illiassou Dicko, présenté comme ayant la nationalité centrafricaine, est chargé d’accomplir les formalités pour obtenir la libre-circulation des six Rwandais jugés par le TPIR suite au génocide de 1994. Certains acquittés, d’autres ayant purgé leur peine et réinstallés à Niamey.
Pas de commentaire de Kinshasa, en revanche, sur l’éventualité d’accueillir ou non ces six personnes en RDC.
Le démenti des autorités congolaises fait réagir Kigali. Olivier Nduhungirehe, le ministre rwandais Affaires étrangères, se dit « surpris », dans un tweet. Pour le ministre, le document est authentique. Il serait d’ailleurs parvenu au Rwanda par voie officielle, en annexe d’une note verbale du mécanisme résiduel qui a pris la suite du TPIR. Le mécanisme onusien n’a pas pris part à ces développements, mais il en a été informé.
Depuis leur arrivée au Niger fin 2021, suite à un accord entre Niamey et le mécanisme, les proches des ressortissants rwandais dénoncent leurs conditions de vie à Niamey, en résidence surveillée. Ils tentent de leur trouver un autre pays d’accueil sans succès jusqu’ici.
Avec RFI